1. |
Je glande au bureau
03:34
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J’ai aimé ces journées au timing parfait
Où s’exprimait mon talent et ma créativité
Entreprise aux prises avec la réalité
Les chinois, les indiens, les japonais
Avion, taxi, TGV note de frais
Putain, on va perdre des parts de marché
La concurrence qui s’affûte, on peut plus déconner
Y’a du pain sur la planche faut pas s’faire bouffer
A propos de bouffer ?
Naaan…c’est onze heures…
Ah…
Le chef nous appelle ses collaborateurs
Un jour je m’ suis aperçu qu’c’était vrai
Just’ après qu’ mes amis et ma femme m’aient quitté
Peu à peu j’ai perdu mon petit moteur
Je m’suis mis à aimer les bilans les graphiques
Pour leur valeur intrinsèque en tant qu’objets artistiques
Mon collègue de bureau triste du soir au matin
Soudain m’est apparu comme un être humain
Et maintenant ?
Ben maintenant…
Je glande au bureau toute la journée
Je suis d’venu la gangrène de la productivité
Pause clope - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
Je glande au bureau toute la journée
Je suis devenu le cauchemar de la productivité
Pause pipi - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
Je suis un amateur de réunions bidons
Mais PowerPoint me donne des boutons
Exposés minables et interminables
Beaux tailleurs et jambes croisées sous les tables
Y’a Robert qui va poser sa question
Comme d’habitude juste après la dernière animation
Au risque de se faire étrangler
Car tout l' monde veut filer déjeuner
Je glande au bureau toute la journée
Je suis d’venu la gangrène de la productivité
Pause clope - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
Je glande au bureau toute la journée
Je suis devenu le cauchemar de la productivité
Pause pipi - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
Je rêve
De me rouler dans l’herbe
Au bord de la rivière
Camembert saucisson
Couverture à carreau
Eau fraiche dans la glacière
La sieste et les grillons
Le ballon du gamin
Qui me tire d’un coma …profond
Je glande au bureau toute la journée
Je suis d’venu la gangrène de la productivité
Pause clope - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
Je glande au bureau toute la journée
Je suis le cauchemar de la productivité
Pause pipi - J’vais faire des photocopies
Pause café - j’espère qu’y aura Virginie
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2. |
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Depuis toujours, on m'a dit:
"La vie, c'est pas une montagne de bonbons"
Faut s'la gagner. Faut y aller.
Attention!
Personne n’a dit que c'était facile.
Et c'est vrai.
Alors dès fois, souvent même, on fait semblant.,
Mais c'est pas facile non plus...
C'est pas facile de faire semblant...
C'est pas facile de faire semblant...
C'est pas facile…
Je m'lève le matin
Je prends ma douche en siflottant
Je prend un bon p'tit dèj
Je beurre mes tartines généreusement
Tout d'un coup… je sens comme un truc qui monte
A ce moment là... je me rends compte...
Que c'est parti....
Il va falloir faire semblant
Tout le monde veut être un héros
Et c'est pas facile d'être un héros
Faut sauver la veuve et l'orphelin
Faut du courage, et puis faut être malin
Moi, tous les matins, ben j'vais au bureau
J'ai pas d'options...Je suis pas Tintin
J'suis collabo, pas Jean Moulin
Justement, c'est pas du tout facile d'aller bosser
Chaqu' jour dans la meute anonyme, à l'heure du laitier
Sentir le fouet du consentement forçé
Pour atteindre des objectifs fixés
Par des cadres déprimés
Que personne peut encadrer
Alors des fois, ben y'en a assez
C'est la révolte…mais à y regarder de près
C'est pas facile d'être un leader
Et déclamer des slogans rageurs
Vaut peut être mieux envoyer les autres lancer des pavés
Les laisser tranquillement s'embrouiller
Et leur dire que…on suit ça de très près
C'est pas facile de résister
Quand faut payer l’foutu loyer
Le sport national de nos élites incorruptibles
C'est de faire rêver que tout est possible
Révolution canalisée vers l'achat de T-shirts du Ché
Pour les derniers rêveurs irréductibles
Surveillance, caméras,
Veuillez v’nir pointer au guichet
Et finalement, il nous reste quoi?
L'amour, les amis, la fuite
Là où on est pas obligé de faire semblant
Chaque jour, profiter de ces choses encore gratuites
Le soleil, un paysage, au fond de soi, écouter la musique
Celle qui nous dit que la vie, au fond,
C'est magique...
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3. |
Rendez-vous d'affaires
03:49
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On m’a souvent parlé
D’errances professionnelles
De nuits sans sommeil
De successions d’hotels
De types à moustache
Ou de types à casquette
Concentré sur leur tâche :
Fouiller ma malette
De files où tu attends
De fouilles au corps
De types armés jusqu’aux dents
Où mieux vaut faire le mort
D’exercice de style
En quatre exemplaires
Sur des questionnaires
Assez subtils
« Mr. Brown, we have a couple of questions for you
…a couple of questions for you… »
Rendez vous d’affaires
Dans une mégalopole hostile
A l’autre bout de la terre
Centre ville
Ascenseurs qui décollent
Vers des bureaux panoramiques
Qui donnent sur une ville usée
Baignée par une mer magique
Assemblée de gens bien habillés
Avancée en terrain miné
L’angoisse est bien cachée
Sous la clim glacée
Deals légaux et mortifères
Sans états d’âme
C’est l’heure des affaires
Faites vos jeux, Messieurs-Dames
« I guess we’re done
Thank you Mr. Brown »
Nuit tiède, cocktail
Filles attentionnées
Au bar de l’hotel
C’est drôle
Comme ces dissonnances
Sont solubles dans l’alcool
L’argent, et la distance
Un autre réveil
Un autre vol
Autre nuit sans sommeil
Un autre hotel
On m’a souvent parlé
D’errances
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4. |
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Aujourd’hui c’est tendance
De refuser ce monde malade
D’ entrer en dissidence
Contre les vendeurs de salades
Partout monte la clameur
De gens qui refusent
La liberté se meurt
Et des noms d’oiseaux fusent
Partout on entend les cris
De gens qui sont pas contents
« ouais…Le monde, il est trop pourri »
Ca, ça revient tout le temps
Moi, j’apporte à la rébellion
Ma modeste contribution
Je m’dandine avec une guitare
En criant : j’en ai marre !
Tout le monde sait que c’est moche
De courrir comme ça après le fric
On peut s’en mettre plein les poches
Mais… avec une certaine éthique
Faut pas laisser couler l’eau
Nous dit Nicolas Hulot
Faut éteindre les lumières
Nous dit Noël Mamère
Y’en a qui jettent des babouches
A la gueule de Georges Bush
Pour d’autres c’est « casse toi pauv’ con »
Dans des bains de foule bidons
Moi, je reste baba
D’vant la qualité du débat
Je m’dandine avec une guitare
En criant : j’en ai marre !
Ne chauffez pas l’arctique
Les ours vont se noyer !
Voyez combien c’est tragique
Et puis…combien ca va nous couter ?
Tu veux sauver la forêt
Tu veux aider les indiens
Tu veux sauver la planète
Et puis, tu abandonnes ton chien
Tu demandes à tante Simone
Si elle a vraiment pensé
A son bilan carbone
Insensé
Moi, je me donne du mal
Pour l’ débat général
Je m’dandine avec une guitare
En criant : j’en ai marre !
La rebellion est un boulot comme les autres
Avec ses exaltés, ses bons apotres
On pousse des cris, on prend sa plume
Et on rentre gentilment chez soi quand la lumière se rallume
Moi, je préfère les rock stars…
L’attitude, y’a que ça d’obligatoire
Enfin…mieux vaut savoir jouer des coudes
Plutôt que savoir jouer de l’Oud
Envoyer partout des coups de pied au cul
Avec un clip et des meufs bien foutues
Aiguiser les couteaux de l’ironie
Mais jamais mordre la main qui te nourrit
Moi, je vous livre mes réflexions
Sur toutes ces questions
Je m’dandine avec une guitare
En criant : j’en ai marre !
Moi, j’enrichis le débat
Et je continue le combat
Je m’dandine avec une guitare
En criant
En criant
En criant
En criant
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5. |
B-Flat goes electric
02:55
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6. |
Le Ché et Bob Marley
03:03
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Qu’est devenu notre ami Ernesto ?
Est ce qu’il nous regarde de la haut?
Et est ce qu’il pense toujours à la révolution ?
On regrette qu’Ernesto
Nous ait quitté trop tôt
Et souvent on se dit
Il n’aurait sûrement pas accepté
Nos compromis nos p’tites lâchetés
Mais rien n’est plus sûr aujourd’hui
Un révolutionnaire moisi est devenu PDG de Libé
Et le Ché serait peut être parmi les VIP
Sur le yacht de Bolloré
On regrette que Bob Marley
Soit parti avec son reggae
Et souvent on se dit
Qu’il serait sûrement stupéfait
De voir tous les « fils de » …pistonnés
Nous dire combien ils vivent l’enfer
De relever les compteurs chez Drucker
Mais rien n’est plus sûr aujourd’hui
Les enfants du rock sont décimés
Et Marley serait peut être dans le jury
De la Star Academy
Le Ché sirote lentement un Cuba Libre bien frais
Tranquille au bar avec Bob Marley
Le barbu kaki essaie de convaincre le roi du reggae
De l’illusion de la révolution pacifiste
«La guitarra de Woody Guthrie no mató ningún fascista»
Y la Ganja te come el cerebro, guebón"
« Nevermind, Ché, peace and love c'est bon
Let's all smoke and play reggae»
Tous les deux sont dégouttés
D’avoir leur visage imprimé
Une vraie gueule d’ange au bandana
Sur des T Shirts made in China
« Ecoute, Bob, je suis pas vraiment très fier
D’écouter des chansons dont je suis le héros
Braillées par des touristes sincères
En vacances à Varadero »
« Ecoute Ché,
Nous sommes devenus une production culturelle
Un divertissement, des révolutionnaire-objets
Des cultes de l’iconnerie rebelle
Ressers moi un mojito bien frappé
Allumons nous un calumet
Oublions l’imposture
De toute cette contre-culture
Dont nous sommes devenu les champions
Et dont toujours les mêmes en tirent...
Des biftons »
Des biftons …
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7. |
Petit ours malin
04:09
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Petit ours malin
Petit ours coquin
Console ma fille
De ses chagrins
De ces broutilles
Ces petits riens
Qui l’empêchent parfois
De dormir tranquille
Pendant que papa
S’agite inutile
Pour des causes perdues
Qu’on n’compte plus
Emmène là
En voyage avec toi
Dans des pays
Magiques
Ou des loups végétariens
Partagent
Du potage
Avec des requins
Petit ours super
Tu es toujours parfait
Jamais en colère
Toujours bien peigné
Sur quelle étagère
Le miel est caché ?
Petit ours vaurien
Petit ours malin
Montre à ma fille
D’autres chemins
Que ceux qui brillent
Et qui mènent à rien
Emmène là
En voyage avec toi
Dans des pays
Magiques
Ou des loups végétariens
Partagent
Du potage
Avec des requins
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8. |
Balade au supermarché
03:33
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Comme la vie coule
Quand je pousse avec insouciance
Mon beau caddy qui roule
Dans une musique d’ambiance
Cette ballade du samedi éveille
Sans que j’y prête attention
Le prédateur en moi qui sommeille
Brûlant de passer à l’action
C’est mon jour de chance
Je trouve au rayon fromagerie
Des yeux de braise qui me lancent
« J’aime ton coté vache qui rit »
Une nymphe sème des pétales de rose
Depuis le rayon parfumerie
Elle se retourne, je prend la pose
Je cherche à dire une connerie
une Pro, plus loin met en scène
Des vacances Jack-Pot à crédit
En république dominicaine
Dans un « resort » pour VIP
Une bombe siliconée
Vend des maisons à la criée
Je me tate, je fais mine d’hésiter, mais
J’achète quand même ma boite de paté
Une brune aux yeux de biche
Agite doucement sous mon nez
De délicieuses portions de quiche
En me soufflant « passe moi la monnaie »
Une blonde assez peu farouche
A senti mon cœur d’artichaud
Elle me met l’eau à la bouche
En me disant « j’aime les machos »
Mais -horreur- les lumières déclinent
Soudain toutes les fées sont parties
Seule une voix de femme câline
M’invite à la rejoindre à la sortie
Quand je passe à la caisse
Je sors des liasses de coupons
Pleines de multiples promesses
Comme celle d’être pris pour un con
Cette brusque poussée d’hormones
M’a laissé comme une frustration
Je sens qu’il est urgent que j’m’abonne
A leur courriels d’informations
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9. |
Ma place
03:10
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Je m’suis foutu sur la gueule pour une place de parking
Avec un type-énervé-moi aussi-je l’étais
Je m’suis foutu sur la gueule pour une place de parking
J’étais en r’tard, j’allais bosser
Je m’suis battu dans la queue aux caisses à Carrouf
Un type voulait me piquer ma place !
On s’est roulé par terre, ça a fait du barrouf
J’y ai déchiré le veston, il m’a refait la face
Faut toujours que je fasse
Attention à ma place
Ma place ma place
Je n’ai plus de copains dans le bureau d’en face
Le caporal chef est devenu commandant
Il a cru que j’voulais lui piquer sa place
Je m’suis retrouvé au placard des perdants
Quand je suis r’venu lundi, ils étaient tous silencieux
« Salut » du bout des lèvres, ils r’gardaient leurs godasses
La tristesse et la peur se voyaient dans leurs yeux
Ils savaient qu’ mardi un type prendrait ma place
Faut toujours que je fasse
Attention à ma place
ma place ma place
Je suis rentré chez Julie, enfin façon d’parler
Je suis enfermé dehors, la serrure est changée
Y’a un type dedans, j’te fais pas un dessin
Poête, révolté, rêveur, et musicien
Ca faisait des plombes qu’il lui tournait autour
Pendant que j’me battais pour pas que l’on m’efface
J’aurais dû me méfier de sa gueule de vautour
On distingue pas toujours un ami d’un rapace
Faut toujours que je fasse
Attention à ma place
Ma place ma place
Ma place…
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10. |
Doors
04:31
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